Quand on souffre d’un trouble du comportement alimentaire (TCA), certaines phrases peuvent heurter la sensibilité et la fragilité de la personne. Cela peut même influencer le maintien de la maladie, voire favoriser la rechute. Les proches se sentent souvent démunis et impuissants. Ils tentent avec autant de bienveillance que possible d’encourager et d’aider la personne malade. Malgré les bonnes intentions, certains mots, dits inconsciemment, peuvent être douloureux, voire blessants, au lieu d’être une aide. Personne n’est à blâmer, car les TCA sont une maladie mentale complexe dont l’entourage n’a pas conscience de l’ampleur de la lutte face à laquelle la personne souffrant se trouve.
Veillez donc à ne pas dire ces propos face à une personne en lutte, qui en phase de guérison ou qui a été en lutte contre des TCA. Dans cet article, j’ai rassemblé des commentaires à ne pas dire à une personne souffrant aussi bien d’anorexie mentale, de boulimie que d’hyperphagie. Je les ai classés selon le trouble alimentaire visé fréquemment par ces mots, mais bien évidemment, chacune de ces phrases peuvent concerner tous les TCA confondus !
Que vous souffriez de TCA, que vous en soyez guéri(e) ou en pleine guérison, ou que vous êtes un proche, n’hésitez pas à me laisser en commentaire des remarques ou des réflexions, que vous avez pu entendre, ou même dire inconsciemment, qui vous ont heurté.
À une personne souffrant d'anorexie mentale
« Tu n’as qu’à manger comme tout le monde, ce n’est pas compliqué ! »; « Il te suffit de manger ! »; « L’appétit vient en mangeant… »
Demanderiez-vous à une personne en fauteuil roulant : « Lève-toi et marche ! » ? Comme avec chaque TCA, la nourriture n’est pas le problème, mais plutôt des blessures profondes qui impactent l’aspect psychologique. Rendant ainsi compliqué, voire impossible, un acte et un besoin aussi primaire que de se nourrir. Donc demander de manger comme tout le monde à votre proche souffrant d’anorexie peut la faire culpabiliser, car même avec tout la volonté possible, elle ne peut pas s’alimenter. Cela lui montrera aussi que vous ne comprenez pas sa souffrance et la maladie, favorisant un repli sur elle-même.
« Mais non, il/elle n’est pas anorexique ! Il/Elle n’est pas assez maigre. »
L’amalgame est fréquent : l’anorexie est synonyme de maigreur et de corps cachectique. Or aucun TCA n’est représenté par un physique ou un poids spécifique. Il s’agit d’une maladie mentale ! Le poids n’est que la conséquence.
« C’est un caprice d’adolescente, ça va lui passer. » ; « C’est à la mode. » ; « C’est pour avoir de l’attention. »
Associer un TCA, une maladie psychiatrique, à un caprice de jeune fille est nier la gravité de la situation. S’il s’agissait véritablement d’une passade, alors il n’existerait pas près de 20% de forme chronique de l’anorexie mentale. Si le pic de la maladie se déclare entre 14 et 16 ans, depuis le quelques années, des formes précoces apparaissent dès l’âge de 10 ans. La prévalence reste encore majoritairement féminine.
« Tu vas manger que ça ? » ; « Tu n’en veux pas plus pour me faire plaisir ? »; « Tu ne manges pas le plat que maman a cuisiné pour te faire plaisir ? »; « On est invité chez des amis, tu pourras faire semblant de manger normalement, s’il te plaît ? »
Parler de nourriture ou de quantité, lors du repas, peut être extrêmement angoissant pour une personne anorexique. D’ailleurs, étant en lutte contre elle-même, vous devez comprendre qu’elle se pose un millard de questions à la minute sur sa nourriture, ce qu’elle va pouvoir manger ou non, en quelle quantité, combien de calories va-t-elle s’autoriser, comment les brûler ensuite, etc. Ce genre de commentaire pourrait remettre en question ce qu’elle est entrain de faire, à savoir : manger ! D’autant que, souvent, quand une personne souffre de TCA, manger avec d’autres personnes est anxiogène et relève déjà d’une véritable épreuve. Donc, parler des quantités qui se trouvent dans son assiette n’est sûrement pas une bonne solution. Appréciez plutôt sa présence à table avec vous et profitez pour parler de sujet de discussions autre que la nourriture, l’apparence et le poids.
« J’ai pris du poids, je vais faire attention ! » ; « Je me sens grosse aujourd’hui. » ; « J’ai abusé hier, je vais sauter les repas aujourd’hui. » ; « J’ai commencé un régime pour cet été ! » ; « Tu as vu ce nouveau régime, tu en penses quoi ? »; « Aussi vite mangé, direct sur les hanches ! »
Autant de préoccupations autour du corps, du poids et de l’alimentation peuvent favoriser les ruminations, les blocages, la comparaison, voire inciter une personne à rechuter. Il faut garder à l’esprit que les ressentis d’une personne souffrant de TCA sont démesurés et décuplés. Pour une personne normale qui aurait mangé une tablette de chocolat entière, elle culpabilisera sûrement un peu mais elle passera vite à autre chose. Alors qu’en cas d’anorexie mentale, la culpabilité prendra des proportions incontrôlables avec des conséquences en chaîne : intensifier la restriction, adopter des comportements compensatoires (sport, laxatifs, diurétiques, vomissements…), dévalorisation de soi, voire de l’auto-mutilation. De plus, lors de la guérison, une personne souffrant de TCA ne peut pas sauter de repas. Cela représenterait un risque de retomber dans la restriction alimentaire.
« C’est gras /calorique / trop sucré ça ! »; « Le pain / les pâtes ça fait grossir. » ; « Quand j’ai faim, je bois de l’eau. »
Comme expliqué au-dessus, apporter des propos sur l’alimentation et le poids va inciter la personne souffrant d’anorexie a avoir davantage de préoccupations autour des calories, de la composition nutritionnelle des aliments, du poids et des fausses croyances alimentaires. La comparaison est très présente en cas d’anorexie mentale.
« Ça me fait plaisir de te voir manger. » ; « Je suis content(e) que tu aies mangé. »
Lorsqu’une personne d’un TCA, elle a constamment l’impression d’être surveiller et juger sur son alimentation, surtout avec l’anorexie mentale. Un sentiment de persécution qui peut renforcer la restriction et les évictions alimentaires. Ce type de commentaires leur témoignera l’impression d’être constamment observé. Donc, si votre proche souffrant d’anorexie vient à manger plus que d’habitude, à manger un aliment différent ou qui lui faisait peur, ne dites rien même si vous êtes fier/fière de cet effort. Les progrès dans la guérison de l’anorexie sont fragiles, ils prennent beaucoup de temps à se mettre en place, cela peut être frustrant pour l’entourage. Mais, il vaut mieux éviter des propos qui pourraient influencer la culpabilité, l’envie de se restreindre à nouveau.
« Tu as la ligne ! C’est quoi ton secret ? » ; « Tu as fait quel régime pour être aussi mince ? » ; « Tu manges combien de calories par jour ? »;
Est-ce que vous demanderiez à une personne qui a un cancer, comment elle a fait pour l’avoir ? Les TCA ne sont pas un choix, ni un mode de vie, ni un régime, mais une maladie mentale grave. Une personne souffrant d’anorexie est contrainte de se restreindre et de contrôler son poids. Mais elle n’a pas choisi de maigrir. Bien que certaines études montrent que la majorité a suivi un régime avant de tomber dans l’anorexie, il s’avère que l’origine de l’anorexie est multifactorielle et la préoccupation autour du poids ne concerne pas toutes les personnes malades. De plus souligner la perte de poids ou l’apparence revient à minimiser la gravité, à encourager la présence du trouble, voire renforcer l’idée que la personne doit maigrir pour se sentir jolie et en « bonne santé » (du moins c’est ce que la voix de l’anorexie lui fait croire).
« Tu pèses combien ? »; « Et avant, tu pesais combien ? » ; « Quel était ton poids le plus bas ? »; « Tu vis comment ta prise de poids ? »; « Tu as repris du poids, c’est super ! »
Si ces phrases ont pour but d’encourager la personne, sur sa reprise de poids et lui faire prendre conscience que son poids la met/mettait en danger, cela aura l’effet inverse. Lors de la guérison, la reprise de poids est nécessaire, surtout pour pallier la dénutrition. Une personne anorexique le sait très bien, qu’elle l’accepte ou non, cela peut la terrifiée. Surtout si elle souffre de dysmorphophobie, comme dans la majorité des cas des personnes souffrant de TCA, elle aura une vision déformée de son corps et avoir l’impression de peser 20 kg de plus.
« Tu te trouves belle comme ça ? »; « Tu fais peur à voir. » ; « On dirait un sac d’os. »; « On dirait une planche à pain, les garçons n’aiment pas les filles maigres. »; « On dirait que tu sors d’Auschwitz ! » ; « Tu étais bien avant, tu avais de jolies formes féminines ! »; « Il y a des enfants qui meurent de faim dans le monde, à ta place, ils seraient heureux de manger. »
Qu’importe le ton employé, ces propos sont blessants et ils viennent juger directement l’apparence physique de la personne souffrante. Elle n’a pas choisi de perdre autant de poids ni d’être malade. Or dans notre société, on fait face au « culte de la minceur » et encourager la perte de poids pour devenir belle. Par ailleurs, la comparer à un prisonnier de camp de concentration peut être violent à entendre. D’autant que les personnes souffrant de TCA, même si elles ne montrent pas leurs émotions, sont souvent hypersensibles et empathiques. Donc les confronter, par exemple, à un fait de guerre meurtrier peut les faire culpabiliser car elles penseront que c’est leur faute. Si les restrictions alimentaires étaient un moyen de torture dans ces camps, il n’en est rien avec l’anorexie mentale. Au contraire, le refus de s’alimenter est difficile à appliquer et contrôler pour la malade. Elle cherche à combattre ses propres besoins physiologiques et ses envies.
« Enfant, tu mangeais de tout ! »; « Avant, tu aimais mes bons petits plats. »
La déclaration des TCA est insidieuse. Chez la jeune fille, un pic de prévalence apparaît à l’adolescence : à la puberté. Ce qui peut signifier que pour certaines anorexiques, il s’agit d’un refus de leur nouveau corps de femme, de son fonctionnement, la peur du monde des adultes. Mais également, une crainte d’être moins aimée par ses parents, que leurs regards changent vis à vis de leur fille, ou bien que cette dernière souffre d’un trouble d’identité : qu’elle ne se sent pas à sa place, qu’elle ne sait pas qui elle est vraiment. Pourtant, si elle se restreint, mange parfois moins qu’un enfant de 3 ans et que son corps montre des signes de dysfonctionnement (aménorrhée) ou de vieillissement précoce (ostéoporose, ménopause), il lui serait difficile de manger comme avant à cause de la privation alimentaire que le trouble lui impose quotidiennement. Ainsi, ces commentaires peuvent être culpabilisants et remémorer des souvenirs d’enfance bons ou mauvais.
« Viens on va faire du shopping ! »; « Une séance de massage te fera du bien. »; « Allons discuter autour d’un bon repas au restaurant. »; « Allons boire un verre pour se changer les idées. »
Autant d’interactions sociales qui peuvent générer de l’anxiété, du stress et des blocage chez une personne atteinte d’anorexie. Ces activités sont normales pour des individus qui n’ont pas de difficultés avec leur alimentation et leur corps. Il s’agit d’un moyen commun pour retrouver ses amis et passer de bons moments. Pourtant, proposer de manger ou boire en extérieur, se confronter au miroir des cabines d’essayage, trouver des vêtements à sa taille (sans devoir aller dans le rayon enfant) renforcent le mal-être de la personne anorexique qui lutte contre la moindre calorie et qui ne parvient pas à voir son tel qu’il est réellement. Concernant, les spa et les massages, si cela peut s’avérer relaxant, en cas de TCA, notamment de l’anorexie, plusieurs blocages émergent : devoir montrer son corps sans ses vêtements et accepter de se faire toucher par quelqu’un d’autre. Le contact physique est souvent refuser chez des personnes anorexiques selon les blessures qui se cachent au fond ou par honte de leur corps qu’elles sentent vulnérable. Donc proposez plutôt d’aller dans un parc, sur la plage, en forêt, au cinéma, au musée, si vous voulez vous retrouver en toute sérénité, sans ajouter de pression ou d’angoisse supplémentaire.
« À l’hôpital, tu mangeais bien ce qu’on te donnait. Alors pourquoi là tu ne manges pas ? »; « Je sais comment t’aider, fais-moi confiance, je vais m’occuper de tes repas. »
La renutrition d’une personne anorexique est un processus complexe qui demande beaucoup de patiente. Manger à l’hôpital revient à manger dans un environnement neutre, c’est pourquoi certaines parviennent plus facilement à s’alimenter loin de leur foyer. D’autant qu’elles sont entourées par une équipe pluridisciplinaire spécialisée pour prendre en charge des TCA. Comprenez qu’il ne s’agit donc pas simplement de manger, mais ce que sous-entend cette action : manger en votre présence, sentir qu’elle est observée, se remémorer des souvenirs douloureux ou angoissants, un environnement oppressant ou stressant, ne plus être entourée de l’équipe soignante, etc. Soyez patient(e), encouragez-la/le sans trop vous immiscer dans son processus, sans quoi vous risquez d’altérer votre relation. Vous n’êtes pas soignant, il/elle a sûrement besoin de vous entant que parents, conjoint(e), ami(e), frère ou soeur.
« On ne sait plus comment t’aider ! »; « Tu sais que c’est dur pour nous/moi ? »; « Tu me/nous fais vraiment souffrir. »
Être confronté(e) à la maladie d’un proche peut être difficile et frustrant. Il est normal que vous souffriez, cela montre vos sentiments et votre envie de l’aider à guérir. Mais dire ces mots ne fera qu’augmenter la culpabilité et son mal-être. Il a besoin de votre soutien, votre amour, votre empathie et certainement pas de reproches.
« Tu peux manger un burger, tu as de la marge ! »; « Je peux te donner ma graisse si tu veux. »
Inciter une personne qui souffre de TCA à manger des aliments qui lui font peur peut lui générer de l’anxiété. Cela peut inciter la présence de la restriction et des évictions alimentaires. Les personnes anorexiques ont tendance à catégoriser les aliments comme bons, qu’elles s’autorisent à manger sans éprouver trop de peur, ou mauvais, qui leur sont interdits. Évoquer ce type de propos peut là aussi lui prouver que vous ne comprenez pas l’importance du TCA et ce qu’elle traverse.
À une personne souffrant de boulimie ou d'hyperphagie boulimique
« Tu es grosse, tu devrais faire attention. »; « Tu n’es pas boulimique, tu es juste très gourmande ! »; « Moi aussi, ça m’arrive d’engloutir un paquet de gâteau. »; « Évite de te resservir, tu vas grossir à ce rythme-là ! »; « Si tu as faim, prends une pomme, arrête de grignoter. »
Ces propos sont blessants et malveillants. Ils minimisent l’importance de la boulimie et de l’hyperphagie bouilimique. Si manger est synonyme d’être « en bonne santé », pour des personnes souffrant de TCA, la nourriture n’a plus de notion de santé, ni de donner de l’énergie ou du plaisir à son corps. Il s’agit d’un refuge, d’un moyen de destruction, de contrôle, d’apaisement, de souffrance ou de combler un vide omniprésent. Malheureusement, on apparente encore à tort la boulimie ou l’hyperphagie comme une obsession pour la nourriture, alors qu’il s’agit d’un trouble mental difficilement percevable.
« Tu vas vraiment manger tout ça ? »; « Ça fait pas trop pour toi ? »; « Tu vas te rendre malade ! »
Dans notre société, tout semble accabler les personnes qui ont tendance à manger différemment ou plus que la « norme ». Les médias ont tendance à valoriser et considérer comme « bon pour la santé », la frugalité : celle qui mange peu, surveille de près leur alimentation et leur hygiène de vie. Pourtant, quand on souffre de TCA, les notions de quantités et de calories, bien que soumises à un contrôle strict, sont souvent abstraites : « tout ou rien« . Ces phrases sont loin d’être anodines en cas de boulimie et d’anorexie purgative. Elle intensifie la culpabilité alimentaire, souvent décuplée après une crise de boulimie. Cela renforce le sentiment d’être prisonnière de la spirale infernale des TCA et augmente la honte d’agir ainsi sans pouvoir y faire quoi que ce soit.
« Pourquoi tu ne fais pas comme les filles de ton âge ? »; « Tu n’as pas d’amies ? »
Tous les TCA plongent la personne malade dans une solitude profonde : elle s’isole, sa vie se centre autour du trouble alimentaire. Par honte et épuisement, elle réduit les contacts sociaux. Certaines peuvent développer de l’anxiété sociale, des phobies sociale, notamment de l’agoraphobie. C’est d’ailleurs cet isolement qui empêche de remarquer tout changement de comportement alimentaire pendant une longue période. Dans l’esprit d’une personne souffrant de TCA, sortir de chez soi suppose aussi d’être confrontée aux regards des autres, à de la nourriture, des publicités… Évidemment, ce repli sur soi impacte négativement le moral : mal-être, dépression, perte de confiance en soi, angoisse, stress, augmentation des troubles du comportements alimentaires (crises, restriction, compensations…). Les tentatives de suicides touchent 20% des personnes anorexiques et 35% des personnes atteintes de boulimies.
« Aie un peu de volonté si tu veux perdre du poids. » ; « Il te suffit de manger équilibré et faire du sport si tu veux rentrer dans ton jean. »; « Bientôt tu vas devoir acheter des sièges doubles dans le train ! »
Ces commentaires sont jugeants, dévalorisants, culpabilisants et critiques envers les personnes en surpoids. Cela se saurait s’il suffisait de volonté pour sortir d’un trouble alimentaire.
« Ne le mange pas si c’est pour le vomir après…Quel gâchis ! »
Dans le cas de TCA assujettis à des comportements compensatoires purgatifs (anorexie vomitive, boulimie), ce type de réaction accentue la souffrance et l’impuissance de la malade à se sortir de ce cercle vicieux toute seule. Je comprends que vous puissiez être en colère et frustrer de ne pas pouvoir agir face au TCA. Qui resterait de marbre face à une personne qui s’inflige autant de mal ? Néanmoins, il faut éviter de dire le fond de votre pensée lors de ces situations. La maladie est psychologique, donc il est inutile de pointer les comportements alimentaires du doigt car la personne n’a pas besoin d’en prendre conscience : elle le sait mais elle ne parvient pas à arrêter la machine ! Elle éprouve déjà beaucoup de honte et de culpabilité donc ne la jugez pas davantage pour des attitudes qu’elle a automatisées et qui lui sont devenues naturelles. Adoptez une attitude bienveillante, encourageante, aimante, ainsi vous pourrez la guider vers le chemin de la guérison.
« Pourquoi tu veux perdre du poids ? Tu es bien comme ça. »
Si, à première vue, il s’agit d’un compliment, en réalité, cela peut appuyer une réelle souffrance : rejet de son image corporelle, rejet de soi, perte d’identité, refuge ou une « carapace ». D’ailleurs, la personne atteinte de TCA peut interpréter ces mots différemment puisqu’ils mettent en évidence la dysmorphie corporelle qui est l’un des facteurs déclencheurs des TCA.