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« Se comparer aux autres, c’est prendre le risque de se dévaluer.

Se comparer à soi-même, c’est se donner le pouvoir de progresser. »

Comment se détacher du regard des autres ?

Comment éviter de se comparer ? Le regard des autres génère de la comparaison, qui elle-même impacte l’estime de soi. Des études ont démontré que se comparer favorise le développement ou le maintien de troubles du comportement alimentaires (TCA).

Tout le monde se compare dans différents domaines : travail, vacances, maison, éducation des enfants, physique, alimentation, performances sportives ou relation de couple. Mais lors des fêtes de fin d’années, à Noël, ou à l’été, c’est bien la comparaison à l’apparence physique et au contenu de l’assiette qui émanent principalement. Une réflexion sur ce que vous mangez, sur le poids que vous faites, la tenue que vous portez… Même si le but n’est pas de vous blesser, ces propos peuvent aggraver votre manque de confiance en vous, voire générer des traumatismes.

La comparaison revêt divers aspects selon son utilisation. Elle peut être positive si vous vous en servez pour déterminer votre place dans votre univers : la comparaison objective. A contrario, elle devient néfaste si vous vous dénigrez par rapport à autrui. Cela entraîne une relation malsaine avec vous-même et les autres. Ainsi, dans cet article, vous retrouverez des conseils pour prendre du recul sur le regard des autres et comment se comparer.

Qu'est-ce que la comparaison ?

Selon le dictionnaire, la définition est le « fait d’envisager un ensemble pour en chercher les différences ou les ressemblances« . La comparaison est un comportement naturel et humain. Leon Festinger (en 1954 dans La théorie de la comparaison sociale) a mis en évidence que tout être humain a besoin de s’auto-évaluer, comparer ses capacités, son opinion et ses émotions grâce à son environnement, notamment les individus qui l’entourent. Cela permet de savoir ce qu’il fait de bien ou mal, et sur la personne qu’il est.

Par ce principe, la comparaison permettrait de nous inspirer, nous motiver, nous faire progresser et devenir une meilleure version de nous-même. Or, bien souvent, la limite de l’objectivité est dépassée : la comparaison devient malsaine et dévalorisante. Nous pouvons citer deux types de comparaison :

  1. La comparaison ascendante : le fait de se comparer à meilleur que soi selon ses propres critères, pour se dévaloriser (négatif) ou se motiver (positif) ;
  2. La comparaison descendante : le fait de se comparer à moins bien que soi, pour se rassurer et se valoriser.

Pourquoi je me compare sans arrêt ?

Nous nous comparons tous différemment selon nos propres critères : physique, réussite professionnelle, alimentation, sport… Le rapport à la comparaison est donc subjectif à chacun. À savoir qu’il s’agit d’un comportement humain, légitime et naturel. Tout le monde le fait consciemment ou non. En outre, la comparaison n’est pas le problème. Inutile de chercher à la supprimer ! Il faut la comprendre pour ensuite, essayer de l’atténuer. L’utiliser à bon escient c’est savoir :

  • Prendre en considération toutes les informations provenant de soi et du contexte de la personne comparée ;
  • Opter pour un discours neutre et indulgent en prenant conscience de ses forces et faiblesses et de celles des autres. Car se comparer excessivement souvent reflète une faible estime de soi.

Pour que la comparaison et le regard des autres ne vous impactent plus, il faut comprendre pourquoi cela vous importe autant dans votre quotidien. Vivre sans se comparer est utopique. Mais alors, si ce n’est pas le cas, comment apprendre à vivre avec, sans que cela ne devienne néfaste et porte atteinte à soi ? Ignorer ce qu’il se passe autour de soi serait se déconnecter du monde dans lequel on vit, s’isoler et ne pas savoir trouver sa place. Or, savoir se comparer c’est apprendre à trouver votre limite qui vous permettra de vous protéger pour ne pas basculer dans le sentiment de jalousie, dévalorisation et envie. Plutôt, apprenez à porter un jugement neutre, sur autrui et vous-même, sans que cela entache la personne que vous êtes.

La comparaison prend son sens quand on éprouve un manque d’estime de soi et l’esprit se lie à de croyances limitantes apportées par la société.

L'expérience de la famine

L'effet des réseaux sociaux sur la comparaison

À l’ère des réseaux sociaux, la comparaison s’accroît et devient même l’épicentre des publications : l’importance du paraître. Rappelons que ce que vous voyez sur les réseaux sociaux représente à peine 2% de la réalité. Cela a élargit le champ de la comparaison. Ce que nous constatons d’ailleurs avec une augmentation des TCA depuis 2019. Les réseaux sociaux sont une optimisation de la comparaison et une diminution de la connaissance du contexte.

Certes, ils ouvrent une grande fenêtre sur le monde qui nous entoure. Vous prenez conscience de l’immensité de l’univers social dans lequel vous évoluez. Virtuellement, vous pouvez plus aisément regarder ce qu’il se passe autour de vous, à condition de le faire en toute objectivité, avec un regard neutre. Cependant, d’un point vue négatif, les réseaux sociaux poussent l’inconscient à la comparaison : par le « scroll », les algorithmes, l’utilisation des filtres qui modifient l’apparence, le nombre de « like » et de « follow », de la plus belle photo « instagramable » de votre assiette… De plus, derrière un écran, les jugements et les critiques sont dites sans filtre ! La critique provient également d’une comparaison fondée sur une réflexion personnelle.

Or, pour une meilleure utilisation des réseaux sociaux, si vous êtes sensible à la comparaison, apprenez d’abord à observer ce qui peut vous apporter du bénéfice. Évitez les contenus qui vous « trigger« , vous dérangent, gênent, suscitent une émotion désagréable, ravivent une blessure. Si vous éprouvez de l’inconfort et si vous regardez trop fréquemment ce type de contenus, vous perdrez confiance en vous, vous ressentirez un mal-être, vous intérioriserez certaines émotions (jalousie, colère, tristesse…) jusqu’à développer de la dépression, voire des troubles de comportement alimentaires (TCA). Les médias sociaux représentent un véritable danger influençant constamment la comparaison avec les autres. Bien souvent les images publiées ne représentent pas la réalité, mais une façade de paraître qui dissimule les faiblesses et les difficultés de leurs auteurs. Avoir un corps « parfait » ne signifie pas être en bonne santé mentale. Prendre en photo une assiette « healthy » et équilibrée ne signifie pas que tous les repas  de la semaine sont ainsi…

C’est pourquoi, il est important d’éduquer les enfants, dès le plus jeune âge, et les adolescent à utiliser les réseaux sociaux en apprenant à identifier les contenus positifs et néfastes à leur personnalité et leur équilibre mental actuels .

Comment se détacher du regard des autres ?

  • Trouvez votre équilibre et votre stabilité sans devoir vous comparer aux autres. 
  • Cultivez votre potentiel et vos valeurs qui ne sont pas celles des autres.
  • La perfection n’existe pas. Les qualités et les défauts font que chaque individu est unique ! Libérer son subconscient permet le lâcher-prise et sortir de sa zone de confort.
  • Différenciez la comparaison néfaste et objective.
  • Analysez les déclencheurs : limitez les médias, supprimez les profils qui vous « trigger », limitez votre temps pour atténuer votre exposition, exprimez gentiment et poliment votre désaccord à un proche qui vous porterez un jugement, entourez-vous de bonnes personnes…
  • Apprenez à vous aimer : acceptez la personne que vous êtes.
  • La seule personne à qui vous pouvez vous comparer, c’est vous-même ! Devenez une meilleure version de vous même (non par le poids, l’auto-contrôle, surpassement de soi…) en vous demandant quelle personne vous souhaitez réellement devenir et ce que vous désirez faire dans votre vie.
  • Pratiquez la bienveillance et la pensée positive : « je suis capable », « je suis assez », « je m’aime »… Essayez de vous focaliser sur les aspects positifs qui vous entourent : une activité que vous aimez faire, des traits de votre personnalité, vos qualités ou une partie de votre physique que vous aimez.
  • Identifiez vos forces. Exploitez votre potentiel pour vous épanouir dans un domaine où les autres ne réussiraient pas.
La dysmorphophobie Diététicienne Nutritionniste
  • Apprenez à vous connaître et remettre en question votre comparaison aux autres : pourquoi voudriez-vous la vie de cette personne que vous enviez ?
  • Pratiquez la gratitude : listez ce pour quoi vous êtes reconnaissant(e) pour mettre en avant ce que vous possédez déjà, ce dont vous êtes capable. Votre expérience n’est pas celle des autres.
  • Si vous voulez changer quelque chose, vous en avez le pouvoir, n’attendez pas que quelqu’un d’autre le fasse à votre place car ça n’arrivera pas, vous seul(e) pouvez le faire !
  • Comparez-vous avec réalisme et objectivité : si vous passez votre temps sur les réseaux sociaux et enviez ce que vous voyez, sachez que les personnes montrent ce qu’elles veulent de leur vie…

Comment éviter la comparaison ?

« Il ne faut jamais se comparer aux autres. Le faire c’est s’insulter soi-même » – Bill Gates

Avant, il faut comprendre son origine. Pourquoi est-ce que vous vous comparez ? Pourquoi l’opinion des autres a de la valeur à vos yeux ? Pourquoi ce sentiment de « je ne suis pas assez bien » ? Quel est votre repère de comparaison ? Que cache réellement votre comparaison ? Quelles émotions ressentez-vous quand vous vous comparez ? Qu’est-ce que la comparaison vous apporte ? Est-ce que cela vous aide à vous sentir mieux ?

La comparaison est révélatrice de nos ressentis internes et de la relation que nous entretenons avec nous-même. De ce fait, l’acceptation des pensées permet d’identifier l’origine des émotions, le développement de la comparaison, estompant alors les émotions négatives et changer son positionnement. C’est pourquoi, la notion d’équilibre de soi et avec les autres prend tout son sens.

Afin de limiter la comparaison, il faut s’en détacher en prenant du recul : observez ce que font les autres en vous déconnectant de toute pensée limitante et comprenez votre positionnement, sans rabaisser ni les autres, ni vous-même. Vous pouvez alors analyser votre comportement : s’il est positif ou négatif pour vous. Le but est ainsi de :

  • Cultiver la compassion et la bienveillance envers vous-même et envers les autres.
  • Se défocaliser de la comparaison dont vous avez l’habitude, l’utiliser sous un angle nouveau.
  • Se concentrer sur soi et sur la personne que vous voulez (pouvez) devenir.

Il est impossible de plaire à tout le monde. D’où la nécessité d’apprendre à s’aimer pour se plaire à soi-même ! Pour prendre du recul face au regard d’autrui et de leur jugement, vous devez avoir un regard neutre et authentique. La seule personne à qui vous pouvez vous comparez c’est vous-même !

Une thérapie avec un professionnel de santé (médecin, diététicien(ne), psychothérapeute…) peut aider à établir un travail introspectif pour cultiver l’amour de soi et le développement personnel.

Pour conclure, cesser de se comparer est foncièrement impossible. Vous ne pourrez jamais éviter le jugement des autres non plus. Or, l’opinion des autres ne définit pas votre valeur. Vous devez apprendre à vous accepter et  vous aimer. Car votre manière de vous comparer révèle la confiance et l’amour que vous vous portez. Plus vous apporterez à votre cerveau un mode de pensées négatives, plus il prendra conscience que la comparaison est néfaste. La clef réside en étant bienveillant avec soi-même et son corps, sans se soucier de ce que peuvent penser les personnes qui nous entourent. 

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